Question de didactique

Bonjour à tous,
Je mets ça dans mathématiques mais finalement, cette question concerne un peu toutes les épreuves d'admissibilité du CRPE.
Elle est d'ailleurs assez simple :

"Comment faites-vous pour vous préparer à la dimension didactique de ces épreuves ? "

Finalement, réviser les cours et les bases des maths et du français, ce n'est pas toujours simple, mais c'est surmontable. Je trouve que quand il s'agit de s'attaquer à la partie didactique d'un sujet de concours, c'est beaucoup moins évident.
Comment faites vous pour appréhender cette partie des sujets. Dans les livres que j'ai c'est finalement assez peu expliqué, on sent bien que c'est surtout une question d'expérience professionnelle plus qu'une réelle technique à mettre en place.
Alors ? Des réponses ? Des outils ? Des retours d'expérience ?

Peut-être que les élèves des ESPE sont un peu avantagés quand à ces questions là.

Merci d'avance de vos réponses.

Belle journée à vous !

Salut.
Pour la dicactique, je te dis ce que j'ai fait perso pour le concours: j'avais acheté/emprunté les livres de préparation, et assez tôt, j'ai lu qu'on pouvait trouver un didacticien qui serait d'accord avec ce qu'on pense... Donc j'ai appris à relativiser... Ce qui n’empêche pas de se mettre au parfum de ce que présente certains didacticiens...

De mon coté, j'ai adopté l'approche de Baruk pour les maths (plus que celle de Brissiaud, qui est pourtant bonne, mais me correspond moins) et, pour le français, je me suis fait un mix entre ce que présente Emilie Ferreiro pour l'écriture (qui confirme les travaux de Freinet) et ce que fait Carole Tisset.

Est-ce que c'est suffisant? Non. Par contre, je pense qu'il est important de se poser la question de "Si j'avais un *insérer un niveau entre PS et CM2*, qu'est ce que je mettrais en place pour *insérer la matière*". Parce que pour répondre à cette question, il faut avoir répondu à ces questions de dicactique: est ce que je choisis l'exercice d'entrainement de grammaire tel qu'on le trouve dans le bled, ou je pars du texte libre en Français? Est ce que je passe par la découpe des dizaines/unités en les mettant dans des boites (Brissiaud) ou je parle de valeur du chiffre en fonction de sa place dans le nombre (Baruk).
Ensuite, quand tu commences à lire certains de ces chercheurs, tu verras qu'ils citent d'autres travaux. Et c'est le début d'une loooongue quête. :)

Bon courage!

Ok, donc comme je le pensais c'est assez relatif concernant les références. Mais ce que j'ai du mal à concevoir, c'est comment introduire ces connaissances dans le sujet didactique de l'admissibilité, où l'on demande souvent d'analyser des productions d'élèves ou des manuels scolaires...
Je n'arrête pas de penser à des méthodes de révision qui pourraient me permettre de bosser ça, visiblement c'est surtout un problème de lexique didactique et de formulation de l'analyse. Avec des mots attendus et à mettre en relation avec le programme du niveau analysé.
Genre, ne pas dire " Jérémy a 5 ans et écrit vraiment comme un cochon, alors que Jeanne a une belle écriture en attaché " mais " Jérémy présente des difficultés à former les lettres de son prénom en écriture cursive. De plus, on remarque que la retranscription phonème/graphème n'est pas encore maîtrisée alors que le programme de Grande Section de maternelle présente ces deux points comme des compétences à maitriser en fin d'année. "
Je me suis demandée comment faire pour réviser tout ça de manière efficace. Je me demandais si une liste du lexique attendu associée à deux/trois théoricien et à certains points du programme ne fonctionnerait pas. Mais c'est pharaonique comme boulot. 
Un moyen de faire ça efficacement ?

Comme tu dis, c'est pharaonique...
J'avais acheté un carnet, numéroté ses pages, et chaque fois que j'avais un nouveau concept, je mettais dans une page... Puis je faisais des référencements: (page 17 est en conflit avec page 98 par exemple, ou alors, tel concept est le même que page 45). J'ai rempli 3 carnet de 250 pages chacun (format A5).

Donc oui, c'est pas si simple, surtout qu'une fois sur le terrain, tu te rends compte qu'il y a des centaines de trucs que tu n'avais pas lu en profondeur (ou eu le temps/la possibilité de comprendre) et que donc ce n'est pas fini... Mais ça fait partie du métier: on apprend tous les jours...

3 carnets de 250 pages !!! Mais bon il semble que ça ait payé vu que tu as eu le concours !

J'ai déjà la chance d'être comme tu dis "sur le terrain" donc j'ai l'occasion de pas mal m'imprégner des théories de différents didacticiens. J'ai aussi l'occasion d'assister à des clashs entre méthode naturelle à la Freinet et pédagogies plus frontales et un peu moins coopératives.

C'est vraiment vertigineux toutes ces approches et surtout, je me demande comment les aborder à l'écrit du concours (en citer plusieurs, se concentrer sur deux antagonistes, rattacher à tout prix sa vision ou essayer d'être exhaustif). Avec en plus le risque de tomber sur un correcteur plus ou moins partisan d'une approche ou d'une autre.

Merci de tes réponses en tout cas.